Les baleines quittent les eaux froides du Nord-Est de l’Atlantique afin de passer l’hiver dans l’archipel du Cap Vert. Du mois d’Octobre et jusqu’au mois de Mai, on peut observer leurs passages, fréquents le long de nos côtes.
Les informations sur les baleines qui fréquentent d’Ouest Africain, le Cap Vert, sont rares et manquent de précisions. Ce qui est établi :
Cinq différentes espèces de baleines à fanions et les Cachalots, 14 espèces de Delphinidés fréquentent les eaux de notre archipel…
Une partie de ces baleines sont sédentaires, au Cap Vert, aux Canaries, dauphins aux Açores.
Où vivent les baleines ?
Depuis plus de 5 Millions d’années, les cétacés parcourent tous les océans du globe.
On divise les mammifères marins qualifiés de « baleine », en deux catégories :
Celles qui ont des dents et celles qui ont des fanons.
Ce sont surtout les baleines à fanons qui effectuent des migrations.
Les baleines à dents (orques, marsouins, dauphins…) sont plutôt sédentaires ou nomades. Elles se déplacent en fonction de la disponibilité des ressources alimentaires.
Les zones aux eaux plus froides, sont riches des ressources alimentaires que les baleines à fanons préfèrent. (Zooplanctons, Krill, crevettes, bancs de petits poissons…)
C’est donc autour des cercles polaires que ces baleines à fanons passent l’été et constituent leurs réserves sous forme de graisse.
Lorsque les premiers signes de l’hiver apparaissent, ces baleines commencent leurs migrations, s’éloignent des zones polaires pour rejoindre des eaux plus chaudes.
Chaque groupe se dirige vers une destination particulière, toujours la même.
Les migrations des baleines à bosses dans le monde (Source GRID-Arendal).
Les baleines du Cap Vert
A partir du Mois d’Octobre, après s’être montrées, aux Açores ou aux Canaries, on voit arriver des baleines le long de nos côtes.
Elles feront le chemin inverse, vers le Nord, entre Février et le mois d’Avril, selon les années. (En 2016, elles sont remontées en Mars et Avril.)
Elles se déplacent en petits groupes de 2 à 10 individus. (Selon témoignages et constats)
Certaines îles, certaines baies, certaines côtes semble être plus fréquentées que d’autres.
– Chaque année, des baleines sont observées autour de toutes les îles de l’archipel.
– Les îles du Nord, Barlavento, ont l’avantage des observations car les mammifères longent deux fois leurs côtes, à l’aller et au retour de migration.
– L’île de Sal fournit peu d’informations à ce sujet, fort concentrée sur ses tortues.
Voir aussi l’article Tortues
– On proposerait du whale watching sur l’île de Boa Vista.
– Dans les îles du Sud, les animaux semblent moins fréquenter les côtes : Il y a peu de témoignages à ce sujet. Elles semblent effectuer des déplacements nomades, largement autour des îles, probablement jusqu’à la côte Africaine, obligeant les observateurs éventuels à de longs périples en mer.
– Les côtes des îles du Nord, notamment Santo Antão et São Vicente, plus fréquentées, fournissent de nombreux témoignages, des photos, des observations…
– Les mammifères sont donc souvent signalés le long des côtes de Santo Antão, autant dans le Canal de São Vicente que le long des côtes de Ponta do Sol.
– La baie de Tarrafal et Monte Trigo semblent être un point de repos fort apprécié des baleines, à l’automne comme au printemps.
(Ceci est basé sur des témoignages et des constats)
L’archipel du Cap Vert offre un environnement idéal pour les baleines.
– Les eaux tempérées et les phénomènes d’upwelling (remontées des eaux des fonds océaniques), présents au Cap Vert, produisent de grandes ressources alimentaires.
– La pêche à la baleine n’existe pas dans nos espaces.
Baleine à bosse
Voir la video : Baleines de l’Archipel du Cap Vert à Ponta do Sol – Santo Antão. (3mn28s) artopera-2016
Les baleines et le tourisme
Les observations de baleines, dans des conditions relativement confortables, sont difficiles au Cap Vert.
Par conséquences, on peut considérer que, contrairement à d’autres points du globe (Canada, Europe du Nord, Antilles, Nouvelle Calédonie, Nouvelle Zélande…), le « whale watching » (observation touristique de baleine) n’existe pas encore au Cap Vert.
L’intérêt des pays limitrophes et des pays contractants (Chine, Portugal, Espagne, France, Corée, Japon…) étant orienté vers les pêches industrielles, très peu d’études sont faites sur les mammifères marins. La présence, la position et les déplacements des cétacés sont ignorés.
Contrairement à la pêche sportive au gros, le volume et le type de tourisme actuel ne permet pas encore le développement de cette activité.